Depuis
2011, on assiste à la propagation de la fève de tonka dans les
plats des grands chefs français. Cette petite fève noire de 2cm est
utilisée pour son parfum qui agrémente les mets d'une touche
exotique. Pourtant cette fève est très contestée et même interdite
dans la cuisine aux États-Unis et en Belgique.
Un ingrédient à
usage multiple
Cette fève originaire du Vénézuela
vient d'un arbre nommé le Dipterix Odorata, qui donne naissance à
un fruit qu'il faut faire sécher durant un an afin d'en extraire la
fève de tonka.
Elle est d'abord utilisée pour
aromatiser le tabac à priser, puis en pharmacie pour couvrir le goût
de certaines préparations comme celle à base d'huile de foie de
morue. Elle fût ensuite utilisée par les parfumeurs qui lui ont
trouvé plusieurs mariages
olfactifs, elle peut s'associer au gingembre, à
la lavande ou encore à la rose. Aujourd'hui grâce à son goût
légèrement vanillé, elle est devenu un ingrédient tendance, dont
une seule touche suffit pour embaumer les plats d'une note originale,
encore trop méconnue du grand public.
La fève tonka trop
dangereuse pour les États-Unis et la Belgique
La fève de Tonka est interdite aux
États-Unis depuis 1954. Elle contient 10% de coumarine, une
substance qui provoque un anticoagulant si elle est consommée en
trop grande quantité. C'est pour cette raison que les États-Unis et
la Belgique (en 1977) ont décidé d'interdire la consommation de
cette fève, pensant qu'elle représente un risque trop important. En
effet, elle fait partie des 26 allergènes les plus dangereux selon
la Directive
Cosmétique Européenne. Si la gastronomie
française n'est pas touchée par cette loi , les importateurs de
parfums, eux sont inquiets. Depuis juillet 2012, la commission
européenne à été saisis pour analyser le
taux de coumarine. Le
verdict est tombé en février, les parfumeurs
ne seront pas obligés de changer les ingrédients de leurs
parfums mais la Commission exige que la mention exacte des
ingrédients soit désormais inscrite sur les flacons. La fève tonka
est autorisée en France, dans la gastronomie, mais elle est
toutefois très contrôlée, la directive européenne limite son
utilisation à 2mg/ kg de coumarine dans les denrées alimentaires et
les boissons.
De la table des
chefs à nos cuisines
Marie Plassais
Sources:
- L'Expansion de l'Express
- Wikipédia
- http://www.albertvieille.com/upload/210313_085731_PEEL_U4aRsjJ4.pdf